L’annotation prosodique dans Rhapsodie est d’abord une annotation syllabique : l’ensemble des syllabes du corpus est annoté en fonction du degré de proéminence (annotation à trois niveaux : non proéminente, proéminente, fortement proéminente), de leurs caractéristiques tonales et de la présence d’une disfluence. Les pauses silencieuses et non silencieuses sont également repérées. Sur les bases de cette annotation et du découpage en mots, une structure prosodique à 4 niveaux de constituants est générée. Sont ainsi dérivés, du plus haut au plus bas de la hiérarchie : (i) les périodes, (ii) les paquets intonatifs, (iii) les groupes rythmiques, (iv) les pieds métriques. Pour chaque type d’objet annoté et à chaque niveau de la constituance prosodique, les corrélats acoustiques en termes de variation mélodique et temporelle sont précisément interrogeables.
Enfin, pour chaque type d’unité symbolique manipulée dans Rhapsodie, y compris les unités syntaxiques, des contours globaux sont calculés et représentés par un alphabet tonal, i.e. détermination des caractéristiques acoustiques de F0 (forme du contour, amplitude et registre local) sur un segment linguistique arbitraire (ex : syllabe, mot, groupe rythmique, etc), transcription tonale.